12 septembre 2007

Un e-bénédictin dans la terrre de Stanislaw Lem

Je vous l'accorde, les e-bénédictins nous ne sommes pas plus rapides que les p-bénédictins, c'est bien l'un de nos atouts dans ce monde suraccéléré... et le fait d'avoir patienté pendant une année pour voir arriver ce deuxième texte vous honore aussi, nous avons maintenant tous les deux plus de sagesse de recul et de ventre.

Ce qui a motivé ce réveil soudain que même les lecteurs RSS n'attendaient plus malgré sa patience de machine bien éduquée? ma venue pour des louables raisons professionnelles à Cracovie, ville dans laquelle a étudié et vécu jusqu'à sa mort (survenue le 27 mars 2006) l'un des mes auteurs préférés : Stanislaw Lem.



Que vous ne le connaissez pas? je ne peux pas le croire, mais tout est possible dans ce bas monde, alors voici quelques pistes pour ceux qui auraient la curiosité et le temps pour faire une belle découverte littéraire.

D'abord le début, vous avez sa page officielle ici et la page de WikiPedia ici. Si cela vous donne envie, vous pouvez faire une recherche sur WorldCat pour voir si il a un exemplaire proche de chez vous.

Un petit choix des livres issus du programme Google Book devrait aussi s'afficher a gauche de ce texte.

Bonne découverte et vive Lem!!!

04 septembre 2006

Digitized by Google


Google attaque de nouveau, maintenant toute la planète peut télécharger sur Google Books des incunables en format pdf (en format image sans l'OCR et sans la navigation interne, mais ce n'est pas grave) et se constituer des merveilleuses bibliothèques numériques de l'antiquité à nos jours, et l'essentiel... sans dépenser un seul rond!!!

MERCI Google, merci en nom de l'Humanité


(1 heure plus tard et avec une dizaine de pdfs téléchargés...)

Arrrgggghhhhhh!!, j'avais entendu parler du travail bâclé dans la numérisation mais, maintenant que l'on peut parcourir aisement chaque document pdf sans les contraintes de l'interface web, on voit très vite (en tout cas c'est flagrant pour les vieux documents) qu'il y a une grande quantité des pages coupées ou à moitié illissibles, des groupes de pages numérisés à double (parfois même le livre entier est numérisé à double avec la même misérable qualité mais deux fois plus lourd) c'est de l'arnaque je veux que l'on me rembourse.... mes rêves!!!





Après les bonnes surprises de Google maps (malgré que Lausanne est toujors dans le flou) et le fait qu'il est encore de loin le meilleur moteur de recherche du monde, je me demande comment tout le google-plex n'a pas la honte de voir le nom de son entreprise estampillé dans un travail aussi baclé, peu soigneux et mal fait!!! et que l'on ne me disse pas que c'est à cause du nombre si grand de documents à numériser, ou de la jeunesse du système ou patati et patata. En réalité c'est un Raté historique que d'avoir des livres extremement rares sur la table de numérisation et de les laisser partir en gardant un fichier pourri que personne n'oserait l'exposer au regard extérieur... personne sauf Google et ses beta-produits.



En fait j'imagine que ces parties ratés resteront ainsi pendant longtemps car s'il est relativement bon marché de faire le travail en masse et à la louche (par des gens complètement ivres?) , un autre paire des manches est de corriger le tir, rechercher à nouveau le livre à la bibliothèque, le transporter et le reescanner (complètement ou les parties defectueuses), ça serait beaucoup trop cher.



Il faudra donc faire un deuil de ce 10% des pages defectueuses (estimation personnelle complètement subjective, basée sur l'échantillon des fichiers déchargés) et se contenter du 90% restant qui est en etat plus ou moins lisible. Oui c'est vrai que c'est déjà pas mal, mais quand c'est le livre qui vous intéresse (par exemple ce joli traité du XVIIème sur les bibliothèques : Traicté des plus belles bibliothèques publiques et particulieres qui ont esté, & qui sont à présent dans le monde) qui est maltraitée alors vous partagerez peut-être mon opinion!



Cependant il faut prendre les choses positivement, une nouvelle science s'ouvre peut-être à nous, après la paléographie et la fouille des textes, voilà qu'il nous faudra nous former à la "googlegraphie" ou analyse des vieux pdfs fragmentaires.


Cependant, et avant qu'ils ne ferment ce blog (pradoxalement nous utilisons blogger, l'un des google beta-produits, car les e-bénédictins nous sommes des gens très courageaux) voici un peu de pub sur l'un des rares produits finis chez google, plus achevé mais moins amusant que google books!


C'est quand la journée mondiale du livre maltraité?

PS : pour plus d'information sur la controverse de "google books" (appelé avant "google print") voir les articles suivants :

The Google Print Controversy: A Bibliography (DigitalKoans)

Bibliothèques numériques et Google-Print (@rchiveSIC)

¿A quién confiarle la digitalización de los libros? (El Pais)

Visualiser des documents numériques (Figoblog)

31 août 2006

Au e-commencement tout était obscurité et chaos...

... les prix des abonnements aux revues électroniques explosaient, les e-archives s'éclipsaient, les états de collection dansaient sans arrêt et sans la moindre considération envers les pauvres e-bibliothécaires qui, eux, s'agitaient partout tentant de mettre un peu d'ordre dans ce "bit bang" de plus en plus absurde... sans aucun succès bien évidemment, et dans le plus grand plaisir des éditeurs de logiciels de bibliothèques qui continuaient à nous vendre sans aucun scrupule, toutes sortes de gadgets que soi-disant nous permettraient de maîtriser ce chaos en quelques clics de souris. C'était sans espoir.

Certains ont commencé à militer pour l'open acces, d'autres sont passé du coté obscur et travaillent pour des sociétés a but ultra-lucratif, d'autres ont sombré dans la drogue ou la délinquance, certains sont devenus des stars des la téléréalité... mais la plupart sont restés sur place et continuent à s'agiter de manière inversement proportionnelle à son impact réel sur son e-environnement. Seulement une petite poignée éclairée a su se replier sur la tradition, retourner vers leurs racines et fondé une nouvelle ordre webmonastique centrée sur le travail bien fait tout en priant pour le retour d'une époque avec moins de pollution informationnelle et plus de vrai savoir. C'était sans espoir.

C'est ainsi que les e-benedictins (en version beta) ont commencé, en cultivant (à la main!) un petit jardin potager avec des tas de jolies bases de données, cataloguant (aussi à la main!!) des livres en papier et créant des logiciels libres et des interfaces web (encore à la main) pour gérer son petit e-univers de manière parfaite avec les concepts du "e-bon et e-beau" comme seule démarche de qualité. Tout cela s'intégrerait parfaitement avec ses biscuits fait main et sa liqueur hautement inflammable et très très digestive fait à base des herbes, XML et OAI-PMH. C'était sans espoir... mais au moins c'était amusant et cela permit de créer le label "e-bio" très apprécié par les webgetariens, les mordus du bitness (ou bitless) et les aggrégateurs de contenu, en perpétuelle course contre l'indigestion.


Loué soit le e-seigneur!